samedi 17 novembre 2018

C'est quoi, la puce électronique ?

Depuis, 1999, l'identification des chiens, chats et furets est devenue obligatoire. Rapidement, la puce électronique a supplanté le tatouage comme moyen d'identification: elle est quasiment impossible à retirer, elle est esthétique, dure dans le temps et ne demande que quelques secondes pour être mise en place, et ce sans tranquillisation ni anesthésie.

Mais comment cette puce fonctionne-t-elle?



La puce électronique fait partie des systèmes de radio-identification, ou RFID en anglais.
Un système RFID, c'est une puce électronique  contenant des informations et une petite antenne qui permet à un lecteur plus ou moins distant de correspondre avec la puce par des ondes radio.

Vous connaissez au moins trois exemples de puces RFID: l'étiquette ressemblant à un petit labyrinthe collée sur des objets à vendre (les CDs par exemple), la puce électronique de votre carte bancaire pour le paiement sans contact... et les puces électroniques pour animaux.


Mais ces systèmes RFID sont aussi utilisés partout tout autour de nous, du péage automatique au frigo intelligent, et nous sommes en permanence entourés de communications électromagnétiques à plus ou moins hautes fréquences.


Concernant la puce vétérinaire, c'est donc une puce, dite transpondeur, contenant un numéro individuel, une antenne, le tout englobé dans une gangue de verre bio-compatible (pour éviter sa dégradation et le rejet de l'organisme. Et le tout est souvent enveloppé d'un système permettant de fixer la puce là où elle a été implantée (collagène synthétique, enveloppe micro-perforée dans laquelle les fibres de collagène naturel s'infiltrent telles des racines...).







C'est donc un petit cylindre de 1 mm de diamètre pour 3 à 4 mm de long environ, un peu de la taille d'un à deux grains de riz.







Cette puce n'est pas un système actif possédant une source d'énergie propre et pouvant nous renseigner sur la position de votre animal comme le ferait un capteur GPS (Cela viendra peut-être, ce n'est pas de la science-fiction, mais il faudra attendre encore un peu !).



C'est un système passif qui utilise l'énergie envoyée sous la forme d'ondes électromagnétiques par un lecteur. Ces ondes sont de faibles fréquences, ce qui explique que nous devons lire les puces presque à leur contact: parfois, nous sommes à 10 cm et la puce n'est pas détectée !




En pratique, la mise en place d'une puce électronique se fait sans anesthésie (sauf cas particuliers d'animaux agressifs ou remuants...).

C'est une injection réalisée sous la peau au niveau de la gouttière jugulaire gauche (côté gauche du cou), endroit volontairement standardisé (afin d'éviter les fantaisies de certains vétérinaires qui auraient l'idée d'en mettre dans des endroits ... bizarres?). Il y a peu de risques associés à son injection et très peu de réactions inflammatoires liées à son implantation.




La puce contient une combinaison unique de 15 chiffres qui identifie votre compagnon : 3 chiffres pour le code du pays (250 pour la France), 2 chiffres pour l’espèce (26 pour les chiens et chats), 2 chiffres pour le code du fabricant de la puce et 8 chiffres pour le numéro d’identification spécifique à l'animal. Néanmoins, vu la quantité croissante d'identifications, il est probable que l'on doive assez prochainement envisager des numéros à 18 chiffres...


En France, le fichier regroupant les numéros de puces est l'ICAD. Il existe un fichier européen, EUROPETNET, regroupant différents pays, mais encore incomplet à ce jour.



Enfin, sachez que la puce qu'à votre animal sert à l'identifier, certes, mais elle permet aussi de nombreuses autres applications: chatière électronique ne laissant passer que vos chats, distributeurs électroniques d'aliments dédiés aux chats que l'on a choisi...



Et il est même prévu, dans un futur somme toute assez proche, un système identifiant le chat qui arrive pour manger, le pèse, quantifie la quantité d'eau bue et de nourriture ingérée, prend sa température et envoie tout cela par WIFI sur votre ordinateur !
Grâce à ces technologies innovantes, notre façon de suivre nos patients convalescents, âgés, ou atteints de diverses maladies, risque de rapidement évoluer !

Et comme ce sont des choses qui nous passionnent, nous vous tiendrons évidemment au courant !

mercredi 9 mai 2018


 

 LA LANGUE DU CHAT



Vous connaissez ou vous donnez votre langue... au chat ?



Vous l'avez remarqué, la langue du chat n'est tout à fait identique aux autres langues: elle râpe sévèrement !







Cette caractéristique, commune à tous les félins, est due à des papilles particulières.

Sur la langue, nous avons tous des papilles. Chez nous, elles sont toutes plutôt aplaties et mamelonnées, mais dans d'autres espèces, elles peuvent être plus ou moins grandes et plus ou moins rigides.
Les papilles gustatives sont responsables du goût et elles sont particulièrement développées chez le chat, espèce très sensible aux goûts mais aussi aux textures des aliments.
Cependant, ces papilles gustatives ne sont pas celles qui râpent. Celles qui râpent sont des papilles coniques, recouvertes de kératine (comme les griffes!). Elles peuvent s'user ou se casser avec le temps mais elles seront alors remplacées.




Ces papilles, ressemblant à de grandes épines, ont plusieurs fonctions:

 - brossage: le chat peut lécher n'importe quel endroit (externe, bien sûr !) de son corps. Malheureusement, les papilles sont recourbées vers l'arrière et le chat a la fâcheuse tendance d'avaler les poils qu'il a ratissés avec sa langue... ce qui fait qu'il est souvent amené à les régurgiter...




- abreuvement: le chat prend l'eau avec sa langue (certains avec leur patte qu'ils lèchent ensuite, mais c'est plus un jeu qu'autre chose!). Les papilles, recourbées vers l'arrière de la bouche, retiennent mieux l'eau.









- grignotage: les papilles permettent de frotter le fond de la gamelle pour ne rien laisser, c'est vrai, mais à l'origine, c'était surtout fait pour retirer au mieux les petites fibres musculaires des os des petites proies tuées.







- meilleure appréciation des goûts: les aliments pris entre les papilles coniques rugueuses restent plus longtemps au contact des papilles gustatives et cela améliore la perception de goûts subtils... (Votre chat est un gourmet, pas un gourmand, vous avez bien dû le remarquer, non?)







Par contre, un inconvénient majeur est que les bactéries s'installent entre ces grandes papilles 

Elles sont moins facilement balayées par l'eau, les aliments et les différents mouvements de la langue... La bouche de votre chat est donc TRèS sale (plus que son derrière !); ce qui explique que les plaies consécutives aux morsures de chat s'infectent facilement.

Alors, stop aux léchouilles de votre minet et de votre minette !

Vous ne donneriez pas votre langue au chat, alors n'acceptez pas la sienne non plus ! 

 









samedi 24 mars 2018

Une otite ? Mais pas du tout !

 

Une otite ? Mais pas du tout !

 


L'otite est une cause très fréquente de consultation du chien mais très rare chez le chat.
Le suffixe "-ite" indique une inflammation. Ici, en l'occurrence, c'est une inflammation de l'oreille.

 L'oreille est subdivisée en 3 parties:
  • oreille externe, de l'extérieur, du bout du pavillon de l'oreille (partie de l'oreille qui dépasse du crâne, qu'on peut attraper !) jusqu'au tympan
  • oreille moyenne: en arrière du tympan jusqu'aux structures nerveuses allant vers le cerveau 
  • oreille interne: concerne les structures nerveuses responsables de la perception auditive                                                                                                                                                         



Chez l'homme, le conduit est quasiment horizontal. Chez le chien (et le chat), le conduit descend presque à la verticale et fait un coude à 45° avant d'atteindre la partie horizontale. On comprend aisément que le cérumen a déjà du mal à sortir naturellement puisqu'il doit remonter la partie verticale pour être éliminé. En cas d'otite, le cérumen stagne dans le conduit auditif avec les cellules mortes et cela contribue à faire durer et à aggraver la situation.


Nous parlerons ici essentiellement des otites externes. Les deux autres, moyennes et internes, sont un peu moins fréquentes, et, pour faire simple, elles sont souvent la conséquence d'une otite externe qui évolué.

"Docteur, je viens chercher des gouttes à mettre dans l'oreille de Milou: il a une otite!"

Eh, bien, non ! Ce n'est pas si simple ! Tout comme il n'y a pas un collyre qui fait tout pour une conjonctivite parce que cela dépend de l'origine de la conjonctivite, il n'y a pas des gouttes universelles qui guérissent toutes les otites.

Une inflammation de l'oreille peut avoir de nombreuses origines :
  • purement inflammatoire, surtout du pavillon de l'oreille: causes allergiques en premier, mais aussi hypersensibilités (réactions à des produits...)
  • parasitaires: otodectes (charmants acariens parasites des oreilles!)
  • traumatique: choc (contusion, hématome...), corps étranger (épillet...)
  • obstruction: tumeur, polype, kyste, poils accumulés
  • anomalie de production du cérumen et de renouvellement des cellules du conduit auriculaire
  • auto-immune: maladies dans lesquelles le système immunitaire ne marche plus normalement et se met à attaquer des parties du corps saines. Ici, ce sont surtout des atteintes de l'extrémité des pavillons auriculaires



Et n'est qu'après,  parce qu'il y a quelque chose qui a initié une inflammation ou une gêne, que des bactéries ou des levures se développent et contribuent à l'installation d'une otite durable...

Notez que ces bactéries et levures (sortes de champignons primitifs) sont déjà présentes dans les conduits auditifs. Mais jusqu'à présent, elles y étaient en petite quantité et elles ne gênaient pas. Maintenant qu'elles se sont multipliées, elles créent une véritable infection des conduits et le système immunitaire se doit de réagir.

La conséquence en est des modifications de cérumen que vous connaissez bien si votre animal a ou a eu une otite: brun-noir-pâteux ou crémeux-purulent. (désolé si vous mangez en même temps que vous lisez cet article...). C'est d'ailleurs un des éléments principaux qui a dû vous alerter.




Milou a mal !

Comment s'exprime cette otite?

Cela va surtout dépendre si elle est récente ou ancienne.

Une otite aiguë (récente), va se développer rapidement et brutalement. Les bactéries, mais aussi les levures, prennent d'assaut le conduit auditif : la bataille est enragée, les dégâts souvent importants.
L'inflammation sera importante et la tolérance de l'animal faible.
Il faut donc s'attendre à un érythème (rougeur ) marqué du pavillon, une odeur désagréable de cérumen chaud, des manifestations de douleur (gémissements, non-acceptation de la manipulation de l'oreille atteinte (voire agressivité)...) et de démangeaisons (grattage avec la patte arrière, frottement de l'oreille sur des meubles ou par terre...)

A l'inverse, une otite chronique (ancienne: plus de 2-3 semaines) est déjà là depuis longtemps. Les bactéries, mais surtout les levures, se sont immiscées petit à petit dans la place, ont eu le temps de poser leurs bagages et de refaire tranquillement les modifications de leur nouveau domicile.
L'inflammation sera faible et la tolérance de l'animal souvent très bonne, d'autant plus que l'otite sera chronique... Enfin, jusqu'à un certain point !
On s'attendra donc à un érythème moins évident, une odeur toujours aussi écoeurante de cérumen tiède, peu de manifestations de douleur. Mais toujours des signes de démangeaisons, souvent moins marqués. Votre chien grommelle de contentement quand vous lui massez l'oreille et appuie d'ailleurs son oreille sur votre main tellement ça lui fait du bien ? Pensez otite !




Il va vous falloir notre aide

Comme les gouttes magiques universelles n'existent pas, il faudra qu'on voit cette otite ensemble. Et même si Milou a déjà eu une otite et qu'il "en fait encore une", ce ne sera pas forcément la même chose...

Notre rôle sera
  • de déterminer quelle était la cause primitive de l'otite. Parce que sans l'identifier, on risque d'avoir des récidives sans fin... (et parfois, on ne trouve pas, j'avoue...)
  • de déterminer qui en a profité: bactéries ?(lesquelles ?), levures ?
  • de vous donner un traitement adapté
  • de vous montrer comment faire correctement le traitement (ce n'est pas toujours si facile!)
  • d'être là en cas de doute sur l'évolution: mise en place de contrôles ET on ne vous lâche que quand on pense que c'est vraiment terminé...

Comment cela va-t-il se passer ?

D'abord, nous devons faire un examen général de Milou pour nous assurer que son otite n'est pas un symptôme particulier d'une maladie plus générale.
Ensuite, nous allons regarder dans son oreille avec un otoscope. Parfois, cela est impossible tellement le cérumen ou le pus obstrue le conduit...

Mais, dans tous les cas, il est indispensable de faire un prélèvement de cérumen pour savoir ce qui se passe. Un fois coloré, ce prélèvement va nous révéler au microscope la présence de bactéries, de levures, de parasites (otodectes), de cellules inflammatoires ou anormales.
Si les conduits sont ouverts, nous faisons cet examen lors de la consultation.

Dans de nombreux cas (en particulier si l'otite est très douloureuse, très chronique ou si l'animal est difficile à manipuler), nous vous proposerons de faire un examen endoscopique des conduits auditifs. Cet examen-clé est réalisable à la clinique et ne nécessite qu'une anesthésie de courte durée mais il permet :
  • de beaucoup mieux visualiser les conduits 
  • d'éviter à Milou des manipulations qui pourraient être douloureuses
  • de faire des prélèvements pour les examens cytologiques (étude des cellules au microscope) et bactériologiques
  • de nettoyer les conduits en contrôlant visuellement ce que l'on fait ce qui permet d'être plus précis (en approchant le tympan) et plus complet en vérifiant le résultat du nettoyage
  • de faire un diagnostic plus précis de l'état des conduits
  • de déterminer (parfois) l'origine de l'otite
  • de mettre en place le traitement alors que l'animal est endormi 

 

VIDEO-OTOSCOPIE



Le résultats des  prélèvement de cérumen (et de l'endoscopie si nous avons la chance d'avoir pu la réaliser) va nous dicter le choix du traitement que nous allons donner à Milou.


Ce traitement repose sur:
  • un produit nettoyant pour retirer tout ce qui bouche le conduit. Là encore, tous les produits sont très loin d'être équivalents et nous vous en prescrirons un adapté à l'otite observée en fonction des effets que nous voulons obtenir: asséchant, antiseptique, céruminolytique (qui détruit le cérumen)...
  • un produit traitant à mettre dans l'oreille: antibiotique, antifungique (contre les levures), antiparasitaire, anti-inflammatoire...
  • parfois, l'oreille est tellement enflammée que nous vous donnerons un anti-inflammatoire pour ouvrir un peu le conduit afin de pouvoir ensuite prendre le relais avec le traitement en gouttes à mettre dans l'oreille
  • et parfois aussi, il faut utiliser des produits antiparasitaires en pipettes ou en comprimés pour venir à bout des otodectes qui se promènent dans les oreilles...

Nous ne vous laisserons pas seuls!

Nous allons vous expliquer comment faire le traitement. Nous savons que ce n'est pas toujours facile: cela dépend de votre habitude à donner des traitements, de vos craintes (à lui faire mal, à en mettre trop ou pas assez...), de votre organisation (il faut souvent être deux pour faire le traitement) et, surtout, de la coopérativité de votre animal !

Nous essayons de tout vous écrire de façon détaillée sur l'ordonnance pour vous simplifier la vie.

Nous allons programmer un premier contrôle avec vous pour vérifier que le traitement fonctionne . C'est particulièrement important. Vous ne devez pas en effet ignorer que beaucoup de bactéries nous posent des problèmes maintenant parce qu'elles sont devenues résistantes à certains antibiotiques. Parfois, cela est tellement vrai qu'aucun des antibiotiques mis à notre disposition ne peut les tuer !
Et, si besoin, nous referons des contrôles réguliers, et ce, jusqu'à guérison complète.


Et si ça ne marche pas  ?

Au moment du contrôle, si le traitement ne semble pas fonctionner, nous referons un examen des conduits auditifs.

Le traitement a parfois quand même marché et il a permis de rendre le conduit auditif plus accessible: il est alors plus facile de visualiser un polype, un kyste, un corps étranger, des bourres de poils, des sténoses (rétrécissements) des conduits.... Tous ces éléments permettent d'expliquer la persistance des symptômes.
Si nous voyons rien permettant d'expliquer la persistance de l'otite, et surtout si l'on a toujours la même quantité de cérumen, nous devrons faire un nouveau  prélèvement et regarder de nouveau au microscope

S'il reste des bactéries, nous ferons un prélèvement pour la bactériologie. Le laboratoire nous indiquera quelle bactérie est responsable de l'otite et quels antibiotiques peuvent en venir à bout.

Dans certains cas , et malgré tous les efforts que vous faites pour bien bien les traitements, aucun traitement médical ne peut résoudre le problème.
Il faudra alors envisager d'autres possibilités, en particulier l'existence d'un otite moyenne (en arrière du tympan) qui sert de source à des poussées d'otite externe, d'anomalies du conduit... Maintenant que le scanner est plus accessible, c'est cet examen qui va nous permettre de savoir ce qui se passe en arrière du tympan. En fonction des résultats de ce scanner, nous pourrons vous indiquer quelle sera alors la meilleure solution.

Il faudra alors dans ces cas rebelles envisager une opération permettant d'ouvrir le conduit auditif ou bien de le retirer purement et simplement. Il ne s'agit évidemment pas d'opérations de routine. Ces opérations sont délicates et nécessitent de prendre des précautions avant, pendant et après l'intervention chirurgicale. Heureusement, ces cas rebelles ne sont pas très fréquents...




En conclusion:

Les otites sont fréquentes chez le chien.
Il faut savoir les repérer au début pour avoir plus de chances de les guérir rapidement.
Les traitements sont souvent longs et embêtants à faire, c'est vrai.... mais....
   ...il ne faut pas les négliger sous peine d'aboutir à des situations dont la seule issue est chirurgicale.









lundi 5 mars 2018

MON CHIEN SE FROTTE LES FESSES PAR TERRE !!



C'est un grand classique: votre chien met ses deux postérieurs en avant sous lui et avance avec ses pattes avant en se frottant toute sa région périnéale au sol. Sur parfois un bon mètre ! On appelle cela le "signe du traîneau"

On entend dire très souvent: c'est à cause des vers !
Oui, c'est possible... Mais pas que...

Les glandes anales sont deux glandes de 1 à 2 cm de diamètre de chaque côté de l'anus (à 4 et 8 h si vous regardez son derrière comme une horloge !). Ces glandes sécrètent une substance grasse et très odorante qui permettent aux chiens d'échanger des renseignements utiles (sexe, chien pubère ou non...) et de lubrifier un peu le passage des selles au moment de la défécation.

Le chien peut donc effectivement se frotter le derrière par terre à cause d'une affection de l'une ou de ses deux glandes anales:
- des débris alimentaires ou végétaux, pas ou mal digérés, peuvent éventuellement rentrer dans les canaux des glandes
- des anneaux de ténias peuvent faire de même.
- parfois, le contenu des glandes s'épaissit pour des raisons très diverses et a du mal à sortir
- parfois, les canaux des glandes sont anormaux : étroits, abimés, inflammés...

Mais il peut aussi avoir des démangeaisons à cet endroit à cause:
- d'une infection cutanée sur le périnée ou sous la queue
- d'une infection des plis cutanés de la vulve (chienne !)
- d'une vaginite (chienne aussi !)
- d'une inflammation de l'anus (anite)
- d'une inflammation du rectum et/ou du colon (colorectite): parasites divers comme les trichures (mais pas les oxyures: voir note * à la fin du post) ou bactéries, virus, allergies,...
- de corps étrangers (en particulier grands morceaux d'herbe) qui ont du mal à sortir par l'anus...
- et sans doute quelques autres rares cas que j'oublie volontiers de mentionner parce que très peu fréquents !

Alors: il se gratte les fesses par terre à cause des vers ? Oui, c'est possible !

* L'homme peut avoir des démangeaisons anales à cause de petits vers, les OXYURES. Mais pas le chien ! Et pas le chat non plus ! Pourtant, il arrive souvent que des médecins et des pharmaciens recommandent de vermifuger le chien ou le chat de la maison dans le cas d'infestation de leurs propriétaires en pensant que c'est lui le coupable.
Eh bien, non ! Votre animal n'est pas blanc comme neige côté cochonneries qu'il pourrait nous transmettre. Mais pas dans ce cas !